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CS3D : Tout savoir sur la Corporate Sustainability Due Diligence Directive (CSDDD)

CS3D : Tout savoir sur la Corporate Sustainability Due Diligence Directive (CSDDD)

La directive CS3D (Corporate Sustainability Due Diligence Directive), entrée en vigueur le 25 juillet 2024, impose aux entreprises un devoir de vigilance concernant les risques et les impacts négatifs sur l’environnement, les droits humains ou la société, liés à la durabilité de leurs activités commerciales. L’objectif de cette directive est d’obliger les entreprises à intégrer la durabilité dans leurs stratégies pour favoriser un comportement responsable. 

Comment concilier performance économique et obligations de durabilité ? Meilleure gouvernance, processus de contrôle, champ d’application et anticipation des nouvelles échéances réglementaires, ETERNITY Systems vous explique tout sur la directive CS3D et le devoir de vigilance des entreprises. 

  • La directive CS3D en résumé 
  • Qu’est-ce que la CS3D ? 
  • Quelle est la différence entre CSRD et CS3D ? 
  • Quels sont les principes directeurs de la CSDDD ? 
  • Qui est concerné par la directive CS3D ? 
  • Quelles sont les 7 obligations de la directive sur le devoir de vigilance ? 
  • Quels sont les avantages de la CS3D pour les entreprises ? 
  • Quel est le calendrier d’application de la CS3D ? 
  • Comment préparer son entreprise à la directive CS3D ? 
  • Comment est contrôlée la mise en œuvre de la CSDDD ? 

La Directive CS3D est aussi appelée directive CSDDD

 

La directive CS3D en résumé 

  • La CS3D (ou CSDDD) est une directive adoptée par le Parlement européen, validée par le Conseil européen, et entrée en vigueur en juillet 2024.
  • Elle impose aux grandes entreprises européennes et étrangères un devoir de vigilance pour prévenir les atteintes aux droits humains et à l’environnement dans toute leur chaîne de valeur.
  • La CSDDD repose sur quatre piliers : responsabilité élargie aux filiales et aux partenaires, diligence raisonnable pour anticiper les risques, transparence des démarches et réparation obligatoire en cas de dommages.
  • Elle concerne les entreprises de plus de 1 000 salariés et 450 M€ de chiffre d’affaires, ainsi que certaines franchises et sociétés étrangères actives dans l’UE.

Qu’est-ce que la CS3D ? 

La CS3D, ou Corporate Sustainability Due Diligence Directive (CSDDD), est une directive européenne qui impose aux grandes entreprises un devoir de vigilance consistant à mettre en place des procédures de diligence raisonnable pour identifier, prévenir et corriger les impacts négatifs liés aux droits humains et à l’environnement.

Inspirée de la loi française de 2017 sur le devoir de vigilance, la directive CS3D élargit son champ d’application et précise les obligations à respecter. Ces obligations reposent sur cinq actions clés observées à chaque étape des opérations directes des entreprises et de leurs filiales : identifier, prévenir, suspendre, atténuer et rendre compte des impacts négatifs.

La directive CS3D couvre plusieurs domaines concernant des enjeux sociaux et environnementaux, comme :

  • Le respect des droits humains fondamentaux, dont la santé et les libertés des travailleurs.
  • La lutte contre le travail forcé et le travail des enfants.
  • La réduction des émissions de gaz à effet de serre.
  • La gestion responsable des déchets dangereux.
  • La consommation durable des ressources naturelles.
  • La protection des espèces menacées et de la biodiversité.
  • La prévention de la pollution des sols, de l’air et des océans.

La directive CS3D impose aux grandes entreprises un devoir de vigilance en matière de durabilité

 

Quelle est la différence entre CSRD et CS3D ? 

La directive CSRD impose aux entreprises de publier des rapports standardisés et vérifiés sur leurs performances ESG (environnemental, social et de gouvernance), tandis que la directive CS3D les oblige à agir concrètement pour prévenir et corriger les atteintes aux droits humains et à l’environnement.

  • La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est une directive européenne qui impose aux entreprises de publier des informations sur leurs performances en matière de durabilité. Elle encadre la manière dont les organisations doivent communiquer leurs impacts sociaux, environnementaux et de gouvernance, à travers des rapports de durabilité alignés sur les normes européennes (ESRS).

 

  • La CS3D complète cette approche en allant au-delà du reporting. Elle introduit un devoir de vigilance juridiquement contraignant qui oblige les entreprises à agir. Elles doivent ainsi mettre en place des procédures pour identifier, prévenir et corriger les atteintes aux droits humains et à l’environnement dans leurs propres activités, mais aussi dans celles de leurs filiales et partenaires commerciaux.

Ces deux directives européennes sont donc complémentaires, la CSRD prévoyant une obligation de transparence sur les pratiques durables et la CS3D prévoyant la prévention et l’anticipation des risques

Quels sont les principes directeurs de la CSDDD ? 

La CSDDD repose sur quatre principes : 

  • Responsabilité
  • Diligence raisonnable
  • Transparence
  • Réparation

Ces principes encadrent la manière dont les entreprises doivent prévenir et gérer les risques sociaux et environnementaux liés à leurs activités. L’article 7 de la directive précise que ce devoir de vigilance doit être intégré aux politiques internes et aux systèmes de gestion des risques de l’entreprise.

Principe de responsabilité 

La directive établit que les entreprises sont responsables non seulement de leurs propres activités, mais aussi de celles de leurs filiales et de leurs fournisseurs et partenaires commerciaux. Cette responsabilité couvre toute la chaîne d’activités, de la production jusqu’à la distribution. 

Par exemple, une entreprise textile européenne doit s’assurer que ses fournisseurs en Asie respectent les droits fondamentaux des travailleurs.

Principe de diligence raisonnable

L’article 8 de la directive CSDDD impose de mettre en œuvre des procédures précises pour identifier, prévenir, atténuer et corriger les impacts négatifs. Ce devoir de vigilance oblige les dirigeants à anticiper les risques plutôt qu’à simplement réagir une fois le dommage causé. 

Par exemple, un fabricant de batteries doit analyser les risques liés à l’extraction du cobalt, mettre en place des audits de fournisseurs, et instaurer des plans correctifs si des atteintes aux droits humains et environnementaux sont identifiées.

Principe de transparence

L’article 11 de la CS3D introduit l’obligation de communiquer publiquement sur leurs démarches de vigilance et de publier des informations accessibles et vérifiables. Le but est d’assurer que les investisseurs, les régulateurs, et les consommateurs, disposent d’informations fiables pour évaluer la performance durable d’une organisation. 

Par exemple, une entreprise publie chaque année un rapport qui détaille ses actions de vigilance, ses progrès, et les mesures correctrices mises en place.

Principe de réparation 

La directive instaure une responsabilité civile : lorsqu’un dommage est avéré, les entreprises doivent contribuer à sa réparation par des mesures concrètes ou des compensations. 

Par exemple, une société minière identifiée comme responsable de pollution d’une rivière doit financer le nettoyage et compenser les populations locales. 

La Corporate Sustainability Due Diligence Directive repose sur quatre principes de responsabilité

 

Qui est concerné par la directive CS3D ? 

La directive CS3D concerne les grandes entreprises européennes et étrangères dépassant 450 millions d’euros de chiffre d’affaires et comptant plus de 1 000 salariés. Elle élargit ainsi le champ d’application de la loi sur le devoir de vigilance et concerne trois catégories d’entreprises :

  • Les sociétés européennes et leurs maisons mères comptant plus de 1 000 salariés et générant plus de 450 millions d’euros de chiffre d’affaires net au niveau mondial. 
  • Les réseaux de franchise dans l’UE réalisant un chiffre d’affaires mondial supérieur à 450 millions d’euros
  • Les entreprises qui exploitent des franchises ou des licences dans l’UE sont concernées dès lors qu’elles réalisent plus de 80 millions d’euros de chiffre d’affaires mondial, dont au moins 22.5 millions issus des redevances.

Ces seuils sont mentionnés dans le considérant 28, l’article 37(1)(e) et le considérant 29 de la CS3D. 

La directive s’applique aussi aux sociétés étrangères (non-européennes) qui réalisent un chiffre d’affaires dans l’Union européenne de plus de 450 millions d’euros. Autrement dit, même une entreprise dont le siège est en Amérique du Nord ou en Asie doit respecter le devoir de vigilance si elle génère un chiffre d’affaires important en Europe.

Cependant, l’article 2 de la Corporate Sustainability Due Diligence Directive prévoit une exemption. Si une société mère se contente uniquement de détenir des actions dans ses filiales, sans intervenir dans leur gestion quotidienne (pas de décisions opérationnelles, financières ou stratégiques), elle n’a pas à respecter ce devoir de diligence. Dans ce cas, c’est l’une de ses filiales européennes qui prend à sa charge l’ensemble des obligations prévues par la CS3D.

Quelles sont les 7 obligations de la directive sur le devoir de vigilance ? 

La directive CS3D impose sept obligations aux entreprises afin que le devoir de vigilance soit concret et mesurable : 

  • Intégrer la vigilance dans leur gouvernance, 
  • Identifier les risques, 
  • Prévenir les impacts négatifs, 
  • Mettre en place un mécanisme de réclamation, 
  • Évaluer régulièrement l’efficacité des mesures
  • Publier une déclaration annuelle.
  1. Intégrer la vigilance dans la gouvernance

Les entreprises doivent formaliser une politique de vigilance dans leur stratégie. Cela implique de définir une approche à long terme et un code de conduite pour tous les salariés, filiales et partenaires, de corriger les violations constatées, d’assurer un suivi régulier de leurs actions et de publier chaque année un rapport de transparence.

  1. Identifier les risques

Chaque entreprise doit analyser ses activités et celles de ses partenaires pour détecter les risques liés aux droits humains et à l’environnement. La CS3D demande de hiérarchiser ces risques selon leur gravité et leur probabilité. Par exemple, une société technologique établit une cartographie qui révèle un risque élevé de pollution lié à l’extraction de métaux rares par ses fournisseurs.

  1. Prévenir et atténuer les impacts négatifs 

Une fois les risques identifiés, des mesures concrètes doivent être mises en œuvre pour les réduire. Cela peut passer par : 

  • Des garanties contractuelles, 
  • Des audits, 
  • Un soutien technique aux fournisseurs ou, en dernier recours, 
  • La rupture d’un partenariat.

Par exemple, un groupe agroalimentaire impose à ses producteurs des standards environnementaux et finance des équipements pour réduire l’usage de pesticides.

  1. Mettre en place un mécanisme de réclamation

Un mécanisme de réclamation est un dispositif mis en place par l’entreprise pour permettre à toute partie prenante (salariés, sous-traitants, ONG, communautés locales, etc.) de signaler des violations ou des risques liés aux droits humains ou à l’environnement. Ce système doit être facile d’accès et doit garantir l’écoute, la transparence, et le traitement effectif des plaintes, c’est-à-dire, une réponse concrète aux plaintes reçues.

 

Par exemple, une entreprise met en ligne une plateforme multilingue où les travailleurs et ONG locales peuvent déposer une alerte sur des violations des droits humains.

  1. Contrôler et évaluer l’efficacité

Selon la CSDDD, les entreprises doivent contrôler régulièrement la mise en œuvre de leurs mesures, et en évaluer l’efficacité au moins une fois par an. Ces évaluations portent sur leurs activités propres, celles de leurs filiales et celles de leurs partenaires commerciaux. Cela peut passer par des audits internes, des audits externes indépendants, des enquêtes de terrain, ou encore des indicateurs de performance. 

 

Par exemple, une société énergétique mandate un auditeur externe pour vérifier que les mesures de réduction d’émissions de CO₂ mises en place par ses sous-traitants sont bien appliquées. 

  1. Communiquer publiquement

La déclaration annuelle est un document officiel dans lequel l’entreprise rend compte des actions de vigilance qu’elle a mises en place. Elle doit montrer de façon claire, vérifiable, et accessible comment l’entreprise a identifié les risques, quelles mesures elle a prises pour les prévenir ou les corriger, et quels résultats ont été obtenus. 

 

Cette déclaration peut être intégrée au rapport de durabilité exigé par la CSRD, afin d’éviter les doublons, être ou complétée par un rapport RSE global qui valorise l’ensemble des actions de l’entreprise. Par exemple, un groupe industriel publie sur son site un rapport détaillant ses audits, ses mesures correctives et ses progrès en matière de conditions de travail.

  1. Le plan de transition climatique 

En plus de ces six obligations, la CS3D impose aux entreprises de préparer un plan de transition climatique aligné sur l’Accord de Paris. Ce plan doit montrer comment leur stratégie économique contribue à limiter le réchauffement mondial à +1,5 °C. Il inclut : 

  • D’identifier les risques climatiques.
  • De fixer des objectifs clairs de réduction des émissions à court, moyen et long terme.
  • De mettre en œuvre des stratégies d’efficacité énergétique et de développer l’usage des énergies renouvelables.
  • D’investir dans des innovations technologiques pour rendre les processus de production plus propres.
  • D’adopter une gestion responsable et durable de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.

La CSDDD impose sept obligations aux entreprises afin que la vigilance soit concrète et mesurable

Quels sont les avantages de la CS3D pour les entreprises ? 

La CS3D aide les entreprises à mieux gérer leurs risques, à réaliser des économies à long terme, et à renforcer leur attractivité auprès des clients, investisseurs et talents. Elle complète aussi la directive CSRD en liant transparence et action concrète.

  • Une meilleure gestion des risques : la CSDDD oblige les entreprises à identifier et à traiter les risques sociaux et environnementaux avant qu’ils ne se transforment en crises. Cela réduit la probabilité de sanctions, de litiges coûteux ou de campagnes de boycott.

 

  • Des économies sur le long terme : l’intégration de pratiques durables conduit souvent à des gains financiers, comme la réduction de la consommation d’énergie, la limitation de la production de déchets ou l’optimisation des ressources. 

 

  • Un levier d’attractivité et de confiance : la durabilité est devenue un critère de choix pour les clients et les investisseurs. Montrer un engagement concret via la CS3D améliore l’image de l’entreprise, attire de nouveaux marchés et fidélise les salariés.

 

  • Un alignement avec les autres normes européennes : la CS3D complète la CSRD en liant le reporting à l’action concrète. Là où la CSRD impose de publier des données comparables et vérifiables, la CS3D demande d’agir pour prévenir et corriger les atteintes. Ensemble, les deux textes créent une approche complète qui renforce la transparence et la crédibilité sur les marchés européens et internationaux. Les entreprises qui suivent déjà des référentiels comme le PPWR, la certification Cradle to Cradle ou d’autres certifications de l’économie circulaire trouveront dans la Corporate Sustainability Due Diligence Directive une continuité naturelle pour structurer leurs engagements.

Quel est le calendrier d’application de la CS3D ? 

L’entrée en vigueur de la directive CS3D a eu lieu le 25 juillet 2024, et, à partir de cette date, les États membres disposent de deux ans pour transposer la directive dans leur droit national et mettre en place les structures administratives nécessaires. 

La CSDDD entrera donc en application progressivement entre 2027 et 2029, selon la taille et le chiffre d’affaires des entreprises : 

  • 2027 : entreprises de plus de 5 000 salariés et chiffre d’affaires supérieur à 1,5 milliard d’euros (y compris pour les sociétés non européennes dépassant ce seuil dans l’UE).
  • 2028 : entreprises de plus de 3 000 salariés et chiffre d’affaires supérieur à 900 millions d’euros.
  • 2029 : entreprises de plus de 1 000 salariés et chiffre d’affaires supérieur à 450 millions d’euros.

L’entrée en vigueur de la CSDDD a eu lieu en 2024 et les États ont 2 ans pour la transposer

Comment préparer son entreprise à la directive CS3D ? 

Pour se préparer à la CS3D, une entreprise doit anticiper ses obligations le plus tôt possible. Cela implique de :  

  • Anticiper le calendrier d’application
  • Identifier et hiérarchiser les risques,
  • Impliquer les parties prenantes,
  • Prévoir des moyens adaptés,
  • Organiser la collecte de données.

Anticiper le calendrier

La directive CS3D s’appliquera pleinement à partir de juillet 2026, date à laquelle les pays membres de l’UE doivent l’avoir intégrée dans leur droit national. Toutefois, les entreprises doivent se préparer dès aujourd’hui, certaines obligations devant être anticipées en amont. Il s’agit, par exemple, de l’intégration du devoir de vigilance dans les politiques internes ou la préparation d’un plan de transition climatique. 

Identifier et hiérarchiser les risques

L’identification des risques sociaux et environnementaux est au cœur de la CS3D. Les entreprises doivent analyser leurs propres opérations, mais aussi celles de leurs filiales et fournisseurs. L’objectif est de repérer les situations les plus critiques (exploitation de travailleurs, pollution, atteintes aux droits humains, etc.) et de les classer selon deux critères : leur gravité et leur probabilité d’occurrence, afin de déterminer les priorités d’efforts de vigilance.

Impliquer les parties prenantes

Impliquer les parties prenantes signifie que le devoir de vigilance ne peut pas être traité comme une simple formalité administrative. Les dirigeants des entreprises doivent être directement engagés, car ils définissent la stratégie, valident les politiques de vigilance, et suivent leur mise en œuvre. 

Les partenaires commerciaux (fournisseurs, sous-traitants, distributeurs) ont aussi un rôle, car ils doivent transmettre des informations fiables sur leurs pratiques et s’aligner sur les standards exigés par l’entreprise. D’autres acteurs, comme les salariés, les syndicats, les ONG ou les communautés locales, peuvent être consultés pour mieux identifier les risques et renforcer la crédibilité du dispositif.

Prévoir des moyens adaptés

Prévoir des moyens adaptés signifie que le devoir de vigilance ne peut se limiter à de bonnes intentions : il nécessite des ressources concrètes. Les entreprises doivent ainsi dégager un budget spécifique, investir du temps, et mobiliser des compétences spécialisées pour concevoir et suivre les mesures. 

Cet investissement peut passer par :

  • La formation des équipes existantes
    • Le recrutement de profils dédiés (experts en conformité, développement durable, audit social),
  • La création d’outils de suivi adaptés pour suivre les actions de durabilité, qu’il s’agisse de la réduction des déchets, du recyclage ou du réemploi des matières premières. 

L’idée est de s’assurer que la politique de vigilance ne reste pas théorique, mais qu’elle soit réellement appliquée et coordonnée au quotidien. Par exemple, il peut s’agir de créer un poste de “responsable vigilance et durabilité” pour coordonner les actions entre les départements juridiques, achats et RSE.

Organiser la collecte de données 

Organiser la collecte de données est essentiel, car une entreprise doit être capable de prouver concrètement ses actions de vigilance. Cela suppose de :

  • Définir en amont quelles informations sont nécessaires (origine des matières premières, conditions de travail chez les fournisseurs, émissions de CO₂), 
  • Mettre en place des méthodes pour en garantir la fiabilité, 
  • Structurer leur communication en interne comme en externe. 

Des outils numériques, tels que les passeports produits ou les plateformes de reporting ESG, permettent d’automatiser et de sécuriser ce suivi, tout en rendant les informations accessibles aux autorités, investisseurs ou consommateurs.

Par exemple, une entreprise de l’agroalimentaire utilise une plateforme de traçabilité pour suivre l’origine de chaque lot de cacao et prouver qu’il provient de filières sans déforestation ni travail des enfants.

L’adoption de la CSDDD a eu lieu en 2024

Comment est contrôlée la mise en œuvre de la CSDDD ? 

La directive CSDDD prévoit un double mécanisme de contrôle : un suivi administratif assuré par des autorités nationales et une responsabilité civile permettant aux victimes d’obtenir réparation. Ce double système vise à garantir que les entreprises appliquent correctement leur devoir de vigilance.

Le contrôle administratif 

Chaque État membre doit désigner une ou plusieurs autorités de surveillance chargées de vérifier la conformité des entreprises qui pourront :

  • Mener des enquêtes pour analyser les pratiques de vigilance,
  • Effectuer des contrôles sur site dans les locaux des entreprises,
  • Exiger la communication de documents et d’informations précises.

En cas de manquement, ces autorités de surveillance pourront : 

  • Émettre des injonctions pour corriger les manquements : les autorités pourront obliger une entreprise à prendre des mesures immédiates pour se mettre en conformité. Cela peut inclure la révision de ses procédures internes, la modification de contrats avec des fournisseurs ou la mise en place de nouvelles mesures de vigilance.
  • Infliger des amendes pouvant atteindre 5 % du chiffre d’affaires mondial net de l’entreprise : les sanctions financières sont particulièrement dissuasives, car elles sont calculées sur le chiffre d’affaires mondial et non sur l’activité européenne seule. Une multinationale peut donc se voir infliger une amende de plusieurs centaines de millions d’euros si elle ne respecte pas ses obligations de vigilance.
  • Publier les noms des sociétés défaillantes : au-delà des amendes, les autorités pourront rendre publiques leurs décisions. Cette pratique de “name and shame” vise à créer une pression supplémentaire, car une entreprise sanctionnée risque de perdre la confiance de ses clients, investisseurs, et partenaires commerciaux.

La responsabilité civile 

La CS3D établit une responsabilité civile pour les entreprises, c’est-à-dire, que si elles ne respectent pas leurs obligations de vigilance, elles pourront être tenues responsables des dommages causés à des individus, des communautés ou à l’environnement : 

  • Les victimes auront le droit de demander une réparation intégrale des préjudices subis : une personne, une communauté ou même une organisation affectée par les activités d’une entreprise pourra exiger que les dommages soient réparés. 
  • Les actions en justice pourront être engagées par les personnes ou groupes affectés : les victimes ne dépendent pas uniquement des autorités de contrôle. Elles pourront saisir directement la justice nationale pour faire reconnaître leurs droits. Cela ouvre la voie à des recours collectifs ou à des plaintes portées par des ONG au nom des communautés concernées.
  • Les entreprises devront prouver qu’elles ont pris toutes les mesures raisonnables pour éviter les atteintes : la charge de la preuve ne repose pas uniquement sur les victimes. Les entreprises devront démontrer qu’elles ont mis en place un dispositif sérieux de vigilance : cartographie des risques, audits, mesures préventives et correctives. Sans ces preuves, elles pourront être reconnues responsables.

Cette responsabilité donne un poids juridique réel au devoir de vigilance, en permettant aux parties prenantes d’obtenir réparation directe.

 

La directive CS3D oblige désormais les entreprises à anticiper les risques sociaux et environnementaux et à démontrer leurs actions en matière de vigilance. Elle impose une nouvelle rigueur, tournée vers la prévention des incidences négatives et la prise en compte du changement climatique dans les stratégies économiques.

Dans cette continuité, ETERNITY Systems met à disposition des solutions qui facilitent le suivi, le contrôle et la réutilisation des emballages. En aidant les entreprises à tracer leurs flux, à réduire leurs déchets et à automatiser leurs publications réglementaires, nous offrons une manière concrète de transformer les contraintes réglementaires en opportunités de durabilité. 

Cradle to Cradle : la certification qui valorise les produits durables  

La certification Cradle to Cradle est un écolabel international qui évalue les produits selon les principes de l’économie circulaire. Elle vise à garantir que chaque produit ait un impact environnemental limité tout au long de son cycle de vie. Ce label vise principalement à réduire les déchets et à favoriser la réutilisation des matériaux dans les secteurs industriels.

Le label Cradle to Cradle permet ainsi aux entreprises de prouver leurs engagements en matière de responsabilité environnementale. Accès au label, critères d’attribution, bénéfices pour les entreprises labellisés, ETERNITY Systems vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le Cradle to Cradle

 

La certification Cradle to Cradle en résumé 

  • Cradle to Cradle, ou C2C, est une certification internationale en quatre niveaux qui évalue les produits selon les principes de l’économie circulaire, avec comme objectif final de supprimer la notion de déchet.
  • Le label repose sur deux cycles complémentaires : le cycle biologique, qui permet aux matières organiques de retourner dans la nature, et le cycle technique, qui assure la réutilisation infinie des matériaux industriels.
  • La certification est attribuée en fonction de cinq critères : santé des matériaux, circularité, empreinte carbone, gestion de l’eau et du sol, et équité sociale.
  • Les bénéfices sont multiples pour les entreprises : réduction de l’impact environnemental, valorisation de l’image de marque, avantage concurrentiel, et contribution concrète à une économie circulaire. 

Alt : Cradle to Cradle est une certification internationale pour les produits selon l’économie circulaire

 

Qu’est-ce que le Cradle to Cradle ? 

Cradle to Cradle, en français « du berceau au berceau », est un concept créé en 2002 par Michael Braungart et William McDonough, selon lequel tout produit doit être pensé pour avoir plusieurs vies. Il vise une circularité complète, où chaque produit est conçu dès l’origine pour être réutilisé, recyclé ou transformé sans pour autant perdre en qualité.

Contrairement au recyclage classique, l’objectif du Cradle to Cradle n’est plus seulement de limiter l’impact environnemental, mais de le rendre positif en transformant les déchets en ressources et en intégrant des pratiques éco-conception. C’est la philosophie du 0 pollution, 100 % de réutilisation. 

Cette certification, gérée par le Cradle to Cradle Products Innovation Institute depuis 2010, impose une logique d’économie circulaire qui engage les entreprises à : 

  • Utiliser des matériaux sûrs pour la santé et l’environnement.
  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre.
  • Concevoir les produits de manière à pouvoir démonter, recycler ou réemployer chaque élément.

Ces principes du Cradle to Cradle entrent en résonance avec les futures exigences européennes du Packaging and Packaging Waste Regulation, qui visent à encadrer la conception et la fin de vie des emballages sur le marché intérieur de l’UE.

Ainsi, chaque étape du cycle de vie devient une opportunité de créer de la valeur plutôt qu’un facteur de pollution. Cette logique rejoint les objectifs de la loi AGEC en France, qui incite les entreprises à renforcer le réemploi et à mieux gérer leurs emballages dans une perspective d’économie circulaire.

Quels sont les 2 cycles du Cradle to Cradle ? 

Le Cradle to Cradle prend en compte deux aspects pour évaluer si un produit est conçu dans une logique de circularité et de respect de l’environnement : le cycle biologique et le cycle technique. 

  • Le cycle biologique concerne les matériaux organiques, comme les déchets alimentaires ou les résidus végétaux. Ils sont conçus pour être réintroduits naturellement dans l’environnement, grâce, par exemple, au compostage.
  • Le cycle technique s’applique aux matériaux non organiques, tels que les métaux ou les plastiques. Ces éléments sont pensés pour être réutilisés à l’infini dans la fabrication de nouveaux produits, garantissant une circularité continue des ressources.

Quelle est la différence entre Cradle to Grave et Cradle to Cradle ?

Le Cradle to Grave suit un modèle linéaire qui conduit les produits à devenir des déchets, sans considération pour l’environnement et sans vision de réutilisation, tandis que le Cradle to Cradle instaure un cycle circulaire où chaque ressource est réutilisée.

  • Le modèle Cradle to Grave (« du berceau à la tombe ») correspond au schéma classique de l’économie linéaire : extraire, produire, consommer puis jeter. Ce fonctionnement épuise les ressources naturelles et génère des déchets sans réelle perspective de réutilisation.
  • Le Cradle to Cradle (« du berceau au berceau »), à l’inverse, repose sur une logique circulaire où chaque produit est conçu pour être recyclé, régénéré ou transformé indéfiniment. Les déchets deviennent des matières premières, les matériaux restent réutilisables. L’objectif final est une production durable, sans pollution, et sans perte de valeur.

Pour évaluer si un produit est conçu de manière circulaire, on évalue deux types de cycles

Quels sont les 5 critères à remplir pour être certifié Cradle to Cradle ?

La mention « Cradle to Cradle Certified® » est délivrée aux produits selon 5 critères : santé des matériaux, circularité des produits, utilisation d’énergies renouvelables et gestion du carbone, gestion responsable de l’eau et du sol, et équité sociale.

  • Santé des matériaux : il s’agit d’éliminer les substances toxiques et de privilégier des composants sûrs pour la santé humaine et pour l’environnement.
  • Circularité des produits : il s’agit de concevoir chaque élément d’un produit pour qu’il puisse être démonté, réutilisé ou recyclé dans de nouveaux cycles de production.
  • Énergies renouvelables et carbone : il s’agit de réduire les émissions de gaz à effet de serre en favorisant l’usage d’énergies propres et une production bas carbone.
  • Gestion de l’eau et du sol : il s’agit de garantir une utilisation responsable des ressources en eau et de limiter les rejets polluants afin de préserver les écosystèmes.
  • Équité sociale : il s’agit de respecter les droits humains, d’assurer des conditions de travail sûres et équitables, et de contribuer positivement aux communautés locales.

La certification Cradle to Cradle est évaluée selon 5 critères

 

Quels sont les 4 niveaux de certification du C2C ? 

Le niveau de certification Cradle to Cradle comporte 4 niveaux de certification Bronze, Argent (Silver), Or (Gold), et Platine (Platinum) – décernés pour encourager les entreprises à progresser vers l’excellence en matière de durabilité. 

Chaque produit est évalué selon les cinq critères du C2C, et un score est attribué pour chaque critère, déterminant le niveau global atteint pour tendre vers une version optimale du produit.

  • Bronze : il s’agit du premier niveau de conformité. Les substances les plus dangereuses sont éliminées, la consommation d’énergie et d’eau est mesurée, et un plan d’action social de base est mis en place pour initier la démarche. Par exemple, un fabricant de peinture supprime les pigments toxiques et met en place un suivi de ses consommations.
  • Argent (Silver) : ce deuxième niveau traduit une progression vers de meilleures pratiques. Les matériaux utilisés sont plus sûrs, une part significative d’énergie renouvelable est intégrée dans la production, et un audit social externe vient vérifier le respect des engagements. Par exemple, une marque textile introduit du coton certifié biologique et alimente partiellement sa production en énergie solaire.
  • Or (Gold) : ce troisième niveau marque l’atteinte de standards élevés. Les matériaux sont en grande majorité sûrs et recyclables, la production repose principalement sur des énergies renouvelables, l’eau est traitée afin de réduire les rejets polluants, et la chaîne d’approvisionnement respecte des normes sociales renforcées. Par exemple, un fabricant d’emballages alimentaires utilise uniquement du plastique recyclable et alimente ses usines avec 80 % d’énergies renouvelables.
  • Platine (Platinum) : ce niveau d’excellence représente l’objectif ultime. Tous les matériaux sont non toxiques et sont conçus pour être circulaires, la production fonctionne exclusivement à partir d’énergies renouvelables (ou totalement compensées), les eaux usées sont épurées jusqu’à atteindre une qualité potable, et la conformité sociale est garantie par un organisme de contrôle indépendant. Par exemple, une entreprise de mobilier fabrique ses produits à partir de bois issu de forêts gérées durablement, fonctionne uniquement avec de l’énergie éolienne, et garantit une traçabilité sociale complète sur toute sa chaîne d’approvisionnement.

Le Cradle to Cradle comporte 4 niveaux de certification, de Bronze à Platine

Quels sont les avantages du Cradle to Cradle ? 

Il existe plusieurs avantages pour une entreprise d’être labellisée Cradle to Cradle : 

  • Respect de l’environnement et de la santé humaine : les produits sont conçus sans substances toxiques (non toxicité), ce qui réduit les risques pour les utilisateurs et les écosystèmes.
  • Amélioration de l’image de marque : la certification valorise l’entreprise auprès des clients et des partenaires en affichant un engagement concret pour la durabilité.
  • Engagement sur toute la chaîne de production : chaque étape, de la conception à la fin de vie, est repensée pour limiter les impacts et favoriser la circularité.
  • Engagement au-delà du recyclage classique : les produits sont conçus pour être réutilisés indéfiniment, et non simplement pour limiter les déchets.
  • Avantage compétitif : être certifié Cradle to Cradle différencie l’entreprise sur son marché et peut renforcer son attractivité face à la concurrence.
  • Réutilisation des matières premières : les composants sont intégrés dans de nouveaux cycles de production, réduisant la dépendance aux ressources vierges.

Il existe néanmoins certaines limites au Cradle to Cradle, liées aux coûts et à sa faisabilité pour certains produits. En effet, la mise en conformité avec la certification demande souvent des coûts plus élevés, car il faut adapter les matériaux et les procédés de fabrication. D’autre part, certains produits trop complexes, faits de matériaux collés ou assemblés de manière indissociable, ne peuvent pas être réintroduits dans un cycle circulaire, et ne sont donc pas éligibles à la certification.

Quelles étapes mettre en œuvre pour obtenir le label Cradle to Cradle ? 

L’obtention de la certification Cradle to Cradle Certified® repose sur un processus qui se déroule en 7 étapes :

  • Vérifier l’éligibilité du produit,
  • Choisir un organisme d’évaluation indépendant,
  • Collecter les données importantes,
  • Évaluation et rédaction d’un rapport,
  • Soumettre la demande officielle,
  • Recevoir la certification et la valoriser,
  • Renouveler la certification.

Étape 1 – Vérifier l’éligibilité du produit 

La première étape consiste à analyser la composition du produit. Il doit être exempt de substances interdites (toxiques ou dangereuses) et intégrer, dès la conception, une démarche d’amélioration continue. Cette vérification permet de s’assurer que le produit peut réellement entrer dans une logique circulaire.

Étape 2 – Sélectionner un organisme d’évaluation indépendant

L’Institut du Cradle to Cradle met à disposition une liste officielle d’organismes agréés qui deviennent l’intermédiaire principal qui guidera l’évaluation du produit. L’entreprise doit choisir l’un d’entre eux, définir un plan de certification, anticiper les coûts, le calendrier, et les ressources nécessaires. 

Étape 3 – Collecter les données importantes 

Avec l’appui de l’organisme, l’entreprise rassemble toutes les informations sur les matériaux, le processus de fabrication et la chaîne d’approvisionnement. Cette collecte est cruciale, car elle permet de vérifier la traçabilité et de mesurer la performance environnementale et sociale du produit. Des visites de site sont également organisées pour contrôler la conformité sur le terrain.

Étape 4 – Évaluation et rapport officiel 

L’organisme d’évaluation analyse les données collectées selon les standards du C2C et rédige un rapport détaillé. Celui-ci résume les résultats, les points de conformité et les axes d’amélioration. Le rapport est ensuite transmis à l’Institut, qui prend la décision finale.

Étape 5 – Envoi de la demande officielle 

Le dossier complet est envoyé au Cradle to Cradle Products Innovation Institute accompagné des frais de candidature et des frais annuels de certification. Ces coûts couvrent la gestion administrative et la reconnaissance officielle du produit.

Étape 6 – Certification et valorisation 

Une fois validée, l’entreprise obtient le label Cradle to Cradle Certified® au niveau correspondant (Bronze, Silver, Gold ou Platinum). Cette certification devient un outil qui peut être intégré dans la communication marketing, les supports commerciaux, et la politique RSE pour valoriser la démarche auprès des clients et partenaires.

Étape 7 – Renouvellement de la certification 

Le label Cradle to Cradle Certified® a une durée de validité de 2 ans. Six mois avant son expiration, l’entreprise doit préparer un nouveau dossier avec l’organisme d’évaluation, démontrer ses progrès en matière de circularité et régler les frais de renouvellement. Cette étape assure une amélioration continue et évite toute perte de certification.

 

Le Cradle to Cradle illustre une nouvelle manière de concevoir les produits, où chaque ressource garde sa valeur et s’intègre dans un cycle de réutilisation. Cette certification apporte des réponses concrètes aux enjeux actuels : réduction des déchets, préservation des ressources et alignement avec les attentes croissantes en matière de durabilité.

Dans cette même logique d’économie circulaire, ETERNITY Systems développe des solutions qui favorisent le réemploi des emballages et la réduction des déchets. Une démarche complémentaire qui s’inscrit dans la volonté d’accompagner les entreprises vers des pratiques de développement durable et responsable.

FAQ 

Que garantit le label Cradle to Cradle ?

Le label Cradle to Cradle assure qu’un produit est conçu selon les principes de l’économie circulaire : 

  • Matériaux sûrs pour la santé et l’environnement,
  • Capacité à être recyclés ou réutilisés,
  • Recours aux énergies renouvelables,
  • Gestion responsable de l’eau,
  • Respect de critères sociaux.

Quel est le coût de la certification Cradle to Cradle ?

Le coût d’inscription se situe autour de 3.000 à 3.500 €, variant en fonction du type de produit et de la taille de l’entreprise. À cela, s’ajoutent les honoraires de l’organisme d’évaluation indépendant et les frais de renouvellement tous les deux ans qui s’élèvent à environ 1750 euros

Qui est l’organisme certificateur du Cradle to Cradle ?

La certification C2C est délivrée par le Cradle to Cradle Products Innovation Institute (C2CPII), un organisme à but non-lucratif indépendant basé aux États-Unis. Quant aux évaluations, elles sont réalisées par des organismes tiers agréés, qui collectent les données, vérifient la conformité et transmettent un rapport complet à l’Institut. 

Comment se distingue le label Cradle to Cradle des autres certifications environnementales ?

Le Cradle to Cradle est une certification produit, reconnue comme type I selon la norme ISO 14024. Cela signifie qu’elle repose sur un audit externe et indépendant, contrairement à d’autres démarches centrées sur l’entreprise (comme ISO 14001) ou sur une simple déclaration environnementale (type III – EPD). Sa particularité est aussi d’attribuer un niveau de performance (Bronze, Silver, Gold, Platinum) qui reflète le degré d’engagement dans l’économie circulaire.

Revue de presse ETERNITY Systems (OCTOBRE – DECEMBRE 2023)

Retour sur les articles citant l’activité de l’entreprise, parus dans les médias lors du denier trimestre de l’année 2023.

ETERNITY Systems sur la carte nationale du réemploi

Tout d’abord, Restauration 21 met en lumière la cartographie réalisée par l’ADEME concernant les différents centre de lavage industriel mutualisé d’emballages en France (métropole et outre-mer). Ainsi, les visiteurs pourront retrouver la localisation des 4 centres de lavages d’ETERNITY Systems sur le territoire français.

La Semaine du Roussillon évoque le partenariat mis en place avec Re-Uz, en se focalisant sur les ambition des nos deux entreprises. Il est notamment repris l’objectif principale qui est de proposer “« une offre complète, écologique et économique aux collectivités, entreprises et associations souhaitant s’engager dans une démarche responsable, bientôt obligatoire dans le cadre des lois AGEC et EGALIM.”

Ce partenariat est complété dans un deuxième article intitulé “13 millions de gobelets réutilisables pour les J. O. 2024“.

Questionnements sur le développement du réemploi d’emballages

Les articles du mois de novembre évoquant ETERNITY Systems parlent surtout du rôle prépondérant que représente l’entreprise dans le développement du réemploi. Emballages Magazines consacre même l’entièreté de son article à ETERNITY Systems (concernant le lavage d’emballages industriels et commerciaux), au point même de qualifier dans son titre l’activité de l’entreprise comme “une longueur d’avance” . Ria se questionne lui sur le retour de la consigne d’emballage. Cependant, l’interrogation est centré sur le modèle économique à définir. Ria reprend les propos de Franck ANDRIEUX (responsable développement chez ETERNITY Systems) qui évoque le fait que “les clients demande d’investir dans des équipements de lavage avant d’avoir les volumes“.

Process Alimentaire dédie son article “Réemploi et recyclage : les pistes pour avancer” sur les enjeux de l’industrialisation du réemploi. Pour cela, le magazine rappelle la table ronde organisée le 12 octobre dernier aux Ateliers de l’Emballages, auxquelles Franck Andrieux avait partagé le micro avec Alexis DUSANTER, co-fondateur de Bocoloco et Lauriane DELAMARRE, cheffe de projet Vrac & Réemploi de Citeo. Il était notamment question de la standardisation des emballages. Le mensuel reprend l’argument cité par Franck : «La standardisation permet l’automatisation et des cadences plus importantes. Cela enlève une étape de tri en amont des lignes ».

Process Alimentaire cite ETERNITY Systems dans un 2e article, cette fois-ci dans les temps forts du salon Prod&Pack à Lyon, auquel nous étions présent en novembre denier. Eléonore BLONDEAU y avait évoqué l’activité d’ETERNITY Systems lors de la conférence “Des boucles vertueuses préfigurent les modèles de demain.

Dans son dernier article de novembre, Process Alimentaire évoque le consortium Buddie-Pack et ses recherche sur le déploiement de l’emballage plastique réemployables à l’échelle européennes. ETERNITY Systems est cité comme partenaire du consortium.

Les Echos reprennent les propos d’Eléonore BLONDEAU qui valorise le réemploi comme levier de l’économie circulaire. Pour elle, tout est une question de consensus : “pour casser les verrous et changer d’échelle, il faut mettre autour de la table les industriels, institutionnels, enseignants-chercheurs et autres experts du réemploi.”

Développement du lavage d’emballages en verre et de gobelets réemployables chez ETERNITY Systems

L’ADN relate dans son article le processus de consignes des bocaux de notre partenaire Bocoloco. L’article évoque la participation d’ETERNITY Systems comme prestataire de lavage des bocaux.  Vous pouvez par ailleurs retrouvez ce reportage sur le site de l’ADN.

Radio Canada annonce l’ouverture de notre nouveau centre de nettoyage de bouteilles en verre au Québec. Cette ouverture est en partenariat avec l’Association des microbrasseries du Québec. Nous vous invitons également à lire notre article dédié pour plus d’informations.

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Revue de presse ETERNITY Systems (JUILLET – SEPTEMBRE 2023)

Coupe du monde de rugby, événements, lavage de contenants pour la restauration et la GMS : l’été n’était pas de tout repos pour ETERNITY Systems. Retrouvez l’ensemble des articles évoquant le groupe, parus dans les médias lors du 3e trimestre 2023.

ETERNITY Systems : pilier du réemploi de contenants destinés à la restauration et à l’agroalimentaire

Durant ce mois de juillet, ETERNITY Systems a attiré la convoitise de plusieurs médias, plus particulièrement concernant le lavage d’emballages destinés à la restauration et à la GMS . Dans son article paru le 1er juillet, Ria évoque l’inauguration de la ligne de lavage dédiée aux lavages de bacs gastronormes sur le site de Lisses pour l’activité CPS (Consumer Packaging Services).

Les Marchés Mag et réussir.fr se concentrent sur la volonté du groupe de s’implémenter dans le secteur agro-alimentaire en soulignant le lavage progressif de petits contenants en plastique, verre et inox (gobelets, bacs…) et leur standardisation. Les deux médias ont également dédié une colonne à la place de la RSE dans le fonctionnement des usines chez ETERNITY Systems.

Dans son article “Les centres de lavage industriel, nouveaux alliés de la restauration”, la Rpf Cuisine Pro voit en ETERNITY Systems un « partenaire [industriel] de choix » pour faire oublier les emballages à usage unique dans la restauration. Le trimestriel n’hésite pas à mettre en relief les prestations proposées par le groupe : « A Lisses, Eternity Systems est capable de laver contenants et emballages primaires tels que gobelets, pots, bocaux, barquettes, bacs gastronormes pour l’industrie agro-alimentaire, la restauration commerciale & collective et l’événementiel. »

ETERNITY Systems : prestataire privilégié pour le lavage de gobelets lors la Coupe du monde de rugby 2023

Pour le seul article du mois d’août, l’Indépendant se focalise sur la mise à disposition d’Ecocups Re-Uz (gobelets réemployables) dans les stades et fans zones lors de la dernière Coupe du monde de rugby. Après avoir évoqué l’histoire et l’utilisation des « Ecocups » dans divers évènements, le quotidien mentionne la fonction d’ETERNITY Systems à la toute fin de son article. Cette fonction est « dédiée au lavage de gros contenants, styles caisses et cageots, cagettes, la société permettra à Re-Uz [fabricant de contenants réemployables pour l’évènementiel et partenaire d’ETERNITY Systems] de développer le transport de ses produits et leur nettoyage industriel ».

Dans les faits, l’ensemble des gobelets Re-uz utilisés en Région Sud pour la Coupe du Monde de Rugby ont été lavé dans notre site situé à Cavaillon. Plus de 200 000 gobelets réutilisables sont passés dans notre machine dédiée. Une collaboration donc plus que réussie !

Cette dernière poursuivra son beau chemin. En effet, ETERNITY Systems et Re-Uz se sont déjà mis d’accord dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques – Paris 2024.

ETERNITY Systems invité aux Ateliers de l’emballage 2023

Le 28 septembre dernier, Process alimentaire.com a publié le programme de la 5e édition des Ateliers de l’Emballage, prévus le 12 octobre 20232 à Rennes.

ETERNITY Systems était convié pour discuter de la possibilité de développer le réemploi sur le territoire français. Notre directeur du développement Franck Andrieux partage son avis aux côtés d’Alexis Dusanter (CEO & co-fondateur de Bocoloco) et de Lauriane Delamarre (cheffe de projet Réemploi & Vrac, Citeo).

Revue de presse ETERNITY Systems (avril – juin 2023)

Le deuxième trimestre de l’année 2023 était riche en mouvement pour ETERNITY Systems. Dans cette revue de presse, retrouvez l’ensemble des articles évoquant l’actualité du groupe, parus dans les différents médias spécialisés de l’emballage et de l’industrie en générale.

ETERNITY Systems agrandit son site de lavage à Lisses (91)

Pour le mois d’avril, la presse s’est principalement focalisée sur le développement du site principal du groupe, situé à Lisses (Essonne 91). Dans son article du 7 avril dernier, Usine Nouvelle met l’accent sur l’équipement de trois nouvelles lignes pour les emballages industriels (palettes, bacs…) et d’une autre pour les contenants primaires (gobelets, pots…) ainsi que du montant investi pour la mise en place de ces infrastructures (1,2 millions d’euros).

De son côté, à travers son article « Le réemploi au bout du tunnel » Restauration 21 se concentre principalement sur l’agrandissement du site, consacré « au lavage de petits contenants de restauration » ainsi que sur les ambitions d’ETERNITY Systems pour les cinq années à venir, relatées par Eléonore Blondeau (Responsable Nouveaux Projets chez ETERNITY Systems), qui évoque une volonté d’étendre le « maillage régional à 5 ans ».

Afin de démocratiser le lavage industriel d’emballages réemployables, toutes les équipes ETERNITY Systems ont d’ailleurs eu le plaisir d’accueillir du 22 au 27 mai les premières portes ouvertes de l’entreprise. Avec plus de 200 visiteurs dont 6 rédactions, ce fut un vrai succès ! En savoir plus >>

ETERNITY Systems s’associe avec Re-uz

Pour ce mois de mai, un seul sujet attirait la convoitise de la presse spécialisée : l’annonce du partenariat avec l’entreprise Re-uz (fabricant de contenants réemployables). L’objectif commun : « conquérir le marché de la restauration collective française », comme le rapporte notamment l’Usine Nouvelle, le Journal des Entreprises ou la Semaine du Roussillon.

Resto-today, reussir.fr et l’Usine Nouvelle parlent même de « mutualisation de leur service/expertise » pour souligner leur ambition commune de garantir « une offre complète et innovante » et de normaliser l’utilisation de contenants réemployables. Pour illustrer cela, Reussir.fr cite les propos de Gildas BOUILLY (PDG d’ETERNITY Systems) qui y voit « un pas en avant significatif pour la restauration collective responsable » et affiche sa fierté « de contribuer à cette transition écologique et sociale du marché de la restauration, afin de faire un pas supplémentaire vers la généralisation du réemploi ».

Cette généralisation du réemploi d’emballages ne s’arrête pas là. En s’associant avec Re-uz, ETERNITY Systems entend saisir l’opportunité offerte le monde événementiel pour parvenir à ses fins. En effet Re-uz a été retenu comme l’acteur qui sera chargé de fournir l’ensemble des contenants alimentaires et de boissons pour la Coupe du Monde de Rugby 2023 ainsi que pour les JO2024, évoqué par Eléonore Blondeau dans Restauration 21.

ETERNITY Systems face au manque d’implication des grandes entreprises et des institutions pour le réemploi d’emballages

En se corrélant avec la loi fixée par l’état français concernant l’interdiction de la mise sur le marché d’emballages plastiques à usage unique d’ici 2040, ETERNITY Systems souhaite s’imposer comme un acteur important dans la généralisation des emballages et contenants réemployables. Toutefois, un obstacle se dresse sur ce chemin : certaines industries fournissent des efforts peu suffisants pour aller en ce sens.

Ce problème a fait naître une succession de débats auxquels notre responsable nouveaux projet a participé : le premier (Emballages plastiques : peut-on s’en passer ?) a eu lieu le 1er juin dernier à Paris. Animé par Fabienne Loiseau, journaliste Reporterre, ce débat avait pour principal sujet la place occupée par les emballages en plastique à usage unique et les alternatives proposés et l’étude de leur complémentarité dans certains cas d’usage comme celui de la santé par exemple.

Ce même quotidien reprend les propos d’Éléonore BLONDEAU dans son compte-rendu du débat Emballages plastiques : « Les industriels ne jouent pas le jeu » . Celle-ci dénonce le fait « que la législation existante ne soit pas appliquée correctement et qu’aucun accompagnement ne soit proposé avant d’éventuelles sanctions » de mettre en place les emballages réemployables, poussant ainsi des entreprises internationales à ne pas mettre les moyens nécessaires pour le réemploi.

Webinaire “Du recyclage vers le réemploi”

Notre Responsable Nouveaux Projets Éléonore BLONDEAU était présente lors du troisième webinaire “Du recyclage vers le réemploi” organisé par FitNESS 2.0 Project. L’occasion de présenter le fonctionnement d’ETERNITY Systems et surtout de montrer que le réemploi d’emballages existe depuis +30 ans, est viable écologiquement, économiquement et sanitairement à l’échelle mondiale.

Les règlementations ainsi que l’évolution des attentes des consommateurs poussent progressivement vers la voie du réemploi d’emballages, en remettant en question le système actuel de contenants à usage unique et à adopter des modèles plus durables. C’est ainsi que de nombreux pays ont déjà adopté des règlementations répondant à cette ambition. C’est le cas notamment de la loi française AGEC qui fixe des objectifs de réemploi de 10% des emballages d’ici 2027 ou bien de la VerpackG 2019, loi allemande qui stipule que les restaurants, bistrots et cafés proposant des plats et boissons à emporter devront utiliser des emballages réutilisables.

Le webinaire “Du recyclage vers le réemploi” réunissait 4 partenaires afin de faire le point sur les aspects règlementaires et les pratiques.

Qu’est-ce que le projet FitNESS 2.0 ?

Présenté par Gemma CORNUAU (Cheffe de Projets Européens chez ACTIA), le projet FitNESS 2.0 consiste en la création d’une plateforme e-learning en vue d’aider les professionnels de l’emballage à faire face aux risques environnementaux et sanitaires pour les consommateurs. L’objet de la création de cette plateforme est de proposer des formations générales et approfondies sur la conception d’emballages alimentaires responsables. La plateforme figure parmi la plus large plateforme e-learning dédiée à l’emballage alimentaire.

Le développement du projet a lieu sur 6 ans et se décompose en 2 phases. La 1re phase (2017-2020) s’appuyait sur 3 piliers fondamentaux :

      • Un contenu validé (qualité, exhaustivité et ouverture) couvrant tous les aspects essentiels de l’emballage alimentaire à trois niveaux (novice, élémentaire et avancé).
      • Un format de distribution open-source, qui peut être lu pour l’enseignement dans les salles de classe.
      • Un moteur de recherche adapté à l’enseignement mixte.

La seconde phase (2021-2024) a pour ambition d’atteindre un public plus large dans la chaine de valeur liée à l’emballage alimentaire. Gemma CORNUAU a notamment insisté sur la contribution à accélérer la transformation digitale des systèmes d’éducation et de formation. Pour cela, la seconde phase s’appuie sur 3 piliers :

      • Des certifications académiques et professionnelles que les universités sont encouragées à intégrer dans leurs cursus.
      • Le soutient du développement d’un contenu scientifique dans un format attrayant et innovant.
      • Le développement et la diffusion de FitNESS 2.0 au delà des universités et industries conventionnelles et la mise à disposition d’une assistance en ligne via un forum ou une IA.

Une installation progressive du réemploi en Europe

En deuxième partie du webinaire, Justin Boucher (Directeur des Opérations à la Food Packaging Forum Foundation) fait le point sur l’état des lieux des emballages réemployables, c’est-à-dire sur les règlementations liées à leurs usages (ainsi qu’à la suppression des emballages à usage unique) et les différentes pratiques/dispositifs mis en place au sein des pays de l’Europe.

Comme évoqué dans le chapô, les consommateurs ont également des attentes au niveau de l’emballage des produits. J. Boucher évoque que 2/3 des consommateurs y accordent une importance. Pour ces derniers, l’emballage de ces produits doit être composé de matériaux dit “eco-friendly”, respectueux de l’environnement et doit être en corrélation avec l’image de marque véhiculé par les fabricants.

Pour répondre à ces attentes, des réflexions sur des alternatives au plastique à usage unique se mettent petit à petit en place. Ainsi, il a été envisagé de remplacer les PUU par d’autres matières à usage unique (papier, métal ou verre à usage unique). Cependant, ces types d’emballages ne sont pas sans risques pour autant. En effet, Justin Boucher alerte sur les composants chimiques que possèdent ces emballages, présentant des potentiels risques pour la santé. Il rappelle également l’aspect de ces emballages restent avant tout des matériaux à usage unique. La courte durée de vie de ces emballages font qu’ils sont plus susceptibles d’être recyclés que réemployés.

Une deuxième alternative proposée aux problèmes engendrés par l’usage unique est de développer le recyclage. Cependant, J. Boucher évoque la difficulté à déployer le recyclage depuis plusieurs décennies. Seulement 10% des plastiques produits sont recyclés, malgré le fait que beaucoup d’emballages plastiques soient étiquetés “recyclables”. J. Boucher explique que la difficulté à recycler s’explique par le manque d’infrastructures disponibles ou le fait que certaines infrastructures soient surchargées.

J. Boucher parle également des discussions autour du recyclage mécanique et du recyclage chimique. Pour le premier type, recycler du métal ou du verre représente une sérieuse intensité énergétique alors que pour le second type, il n’a pas encore été prouvé qu’il était gage de viabilité et de flexibilité, surtout compte tenu de la grande quantité d’emballage plastique produite encore aujourd’hui.

Enfin, 3e alternative proposée est le ramassage d’emballages plastiques le long des plages. Cependant, Justin Boucher note que les efforts fournis par cette initiative n’empêche pas pour autant la pollution engendrée par la production de plastique.

Aujourd’hui, le développement du réemploi est due en grande partie aux diverses règlementations, industries et dispositifs mis en place sur tout le Vieux Continent. Au niveau industriel, parmi  l’Allemagne figure en tête de liste des pays contributeurs. Le pays est reconnu pour son système de réemploi de bouteilles en plastique et en verre. On assite également à un nombre croissant d’entreprises agissant pour le réemploi. C’est le cas d’ETERNITY Systems qui œuvre chaque jour pour laver divers emballages en plastique, en verre et en inox.

De plus, de grandes entreprises ont développer des systèmes de traçabilité des emballages, en vue du bon respect de la circulation des emballages. C’est le cas de Coca-Cola qui fournit des efforts pour attiendre 25% effort global pour atteindre 25 % d’emballages réemployables dans l’ensemble du portefeuille de marques d’ici 2030.

Outre l’Allemagne, d’autres pays européens ont mis en vigueur des lois visant à mettre en avant le réemploi. C’est le cas de l’Espagne qui oblige notamment les hôtels et restaurants à rendre l’eau du robinet gratuite, oblige les commerçants à remplir des contenants réemployables si un client le demande. La France a mis en place la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) qui stipule notamment la mise en place de vaisselle réutilisable dans les enseignes de restauration rapide depuis le 1er janvier 2023 ou l’interdiction aux centres médicaux pédiatriques de réchauffer les aliments destinés aux bébés dans des récipients en plastique d’ici janvier 2025.

R3PACK, acteur de la lutte contre l’usage du plastique dans l’emballage alimentaire

Représenté par Antoine Covillers, Directeur chez (RE)set, le projet R3Pack est un projet financé par l’Union Européenne. Comme indiqué explicitement dans son nom, ce projet se déroule sur 3 ans (de juin 2022 à juin 2025) et a pour principale vocation de supprimer l’emballage plastique des aliments. Concernant les produits alimentaires concernés, ces derniers sont très nombreux : jus, fromage, lait, salade préparée… bien que les requis soient différents d’un produit à un autre.

Pour éradiquer le plastique des emballages alimentaires, le projet s’appuie sur deux piliers :

  • Le remplacement du plastique par un matériau alternatif
  • Le réemploi

A. Covillers se concentre sur ce 2e point. Il rappelle que le réemploi n’est pas seulement une question d’emballage, il s’agit en réalité d’une réelle transformation globale.

Il souligne également que dans le marché du réemploi, il est important de collaborer avec ses partenaires, mais aussi…ses concurrents. Cela permet au réemploi d’être implémenté à l’échelle économique et environnementale. Pour cela, A. Covillers détaille 3 axes de travail sur lequel le projet R3Pack s’appuie :

  • L’emballage lui-même : avec les industriels, l’enjeu consiste à définir une standardisation des emballages réemployables. Ainsi, il est question de la forme, des matériaux, du volume… Le réel défi est d’aligner les industriels à un emballage commun tout en prenant en compte leurs contraintes. Il souligne aussi les notions de faisabilité et de sécurité alimentaire.
  • Le modèle opératoire : A. Covillers évoque les notions de traçabilité, d’optimisation des flux logistiques et d’interopérabilité
  • L’offre aux consommateurs : Ici, les enjeux se concentre sur la sélection des produits, l’expérience client en magasin et le comportement des clients.

ETERNITY SYSTEMS, acteur clé du réemploi en Europe

L’intervention d’Éléonore BLONDEAU, New Projects Manager chez ETERNITY Systems, portait sur l’aspect du lavage des emballages alimentaires réemployables, prenant en compte l’évaluation des risques liés aux matériaux en contact avec les aliments. L’occasion était idéale pour partager l’expertise et le savoir-faire d’ETERNITTY Systems.

Le lavage d’emballages suit un schéma circulaire précis, permettant de rallonger la durée de vie des emballages.

En effet, depuis 30 ans des acteurs appelés “poolers” détiennent un parc d’emballages réemployables dont ils s’assurent que le bon emballage soit au bon endroit, au bon moment afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement.

Par exemple, IFCO leader mondial de pooling agroalimentaire va contractualiser avec un producteur de fruits&légumes, viande, poisson ou boulangerie, qui utilisera les caisses IFCO pour transporter sa production jusqu’aux plateformes logistiques des Distributeurs qui dispatcheront ensuite ces caisses vers leurs différents magasins qui les mettront directement en rayon. Une fois vides, ces caisses seront renvoyées par les magasins vers les plateformes logistiques puis ETERNITY Systems viendra les récupérer pour les emmener vers les centres de réemploi ETERNITY Systems où elles seront triées par référence et en fonction de leur intégrité, réparées si nécessaires, lavées, reconditionnées, stockées si nécessaires, puis renvoyées vers les producteurs pour une nouvelle boucle d’utilisation. C’est ce qu’on appelle le modèle “Washer-Pooler“.

Plus loin, elle met l’accent sur le processus de réutilisation d’eau utilisé pour laver l’ensemble des emballages réemployables. En effet, le processus d’automatisation et de standardisation de lavage des sites permet de réemployer 1L d’eau plus de 300 fois. Ainsi, cela permet d’atteindre jusqu’à +70% des besoins en eau des sites de réemploi.

L’hygiène et la qualité constitue un point important dans le processus de lavage des emballages réemployables. Ainsi, E. BLONDEAU rappelle que ETERNITY Systems œuvre au respect strict des normes d’hygiène comme témoigne les certifications obtenues (HACCP, ISO 9001 et ISO 45001). De plus, pour préserver la qualité et la sécurité alimentaire, ETERNITY Systems scinde son équipe de production en 3. Chacune d’elles se relayent dans la journée.  Des tests microbiologiques ATP et MIBI sont effectués quotidiennement en interne et des tests additionnels sont réalisés avec des laboratoires externes afin d’analyser les potentiels allergènes et pathogènes pouvant être présents dans les emballages et représentant des risques pour la santé d’autrui.

La question de la traçabilité est au cœur du bon fonctionnement de l’entreprise et du respect de la chaîne de valeur et de l’économie circulaire. E. BLONDEAU mentionne l’ERP utilisé par nos équipes pour permettre à chacun des acteurs de suivre le parcours des emballages en temps réel. Ainsi le Pooler sait en temps réel où en sont ses emballages : déchargement, réparation, lavage, rechargement.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à vous rendre dans les rubriques “Qualité, Hygiène et Sécurité” et “Transport et Stockage

Pour regarder le webinaire complet (disponible en anglais uniquement), nous vous invitons à cliquer ci-dessous :

Je regarde

ETERNITY SYSTEMS, finaliste du Circular Challenge CITEO 2022

Paris, le 9 décembre 2022La soirée de sélection de la promotion 2023 se tenait pour la 2ème année consécutive au musée du Quai Branly – Jacques Chirac en présence de nombreux candidats inspirants. Pour l’occasion, ETETRNITY Systems figurait parmi les finalistes, et ce pour la première fois.

En réponse à un modèle économique source de gaspillage et de pollution, un modèle allongeant le cycle de vie des emballages émerge : l’économie circulaire.

Pour symboliser cela, la finale de la 6e édition du Circular Challenge Citeo s’est déroulée hier. Pour y figurer, la concurrence était rude, plus de 450 start-ups et entreprises ont déposé leur candidature. Représenté par Eléonore BLONDEAU, ETERNITY Systems a eu la chance de pouvoir présenter pendant 1m30, le savoir-faire et l’expertise de l’entreprise en termes de lavage d’emballages réemployables.

Cet évènement dépassait le simple stade de concours. En plus des interventions des candidats, 8 acteurs de l’économie circulaire était réunis autour de tables rondes ayant pour objet de « transformer et construire des modèles d’affaires circulaires » et « financer les innovations d’un futur circulaire ».

Une nomination symbole de la transformation de notre entreprise vers davantage d’open innovation

Malgré un discours plein de motivation et d’engouement, ETERNITY Systems n’a pas été retenu parmi les 8 lauréats. Nous tenons à adresser nos félicitations à Bocoloco et aux huit autres lauréats de ce prix. Nous soutenons leur développement et leur contribution à l’avancement de l’économie circulaire.

Mais l’essentiel était ailleurs, figurer parmi les finalistes de ce Challenge représente pour ETERNITY Systems une réelle reconnaissance parmi les acteurs clé du développement de l’économie circulaire. Comme l’a souligné Cécile SEMERIVA, directrice Innovation de CITEO : « Personne ne perd chez CITEO, on accompagne toujours les entrepreneurs que l’on rencontre. ».

Il s’agit également d’un élément moteur dans notre transformation, et ce à divers degrés (environnemental, industrielle et numérique).

Cette place de finaliste conforte notre envie de continuer à co-construire les normes et les process d’opération des boucles de réemploi d’emballages réemployables à l’échelle nationale grâce, notamment, à notre implication dans le projet REuse CITEO. Comme l’a souligné Eléonore BLONDEAU, « nous sommes prêts et avons besoin de vous pour développer le réemploi à grande échelle ».

Visionner le replay de la cérémonie en cliquant sur le bouton ci-dessous :

Je regarde la cérémonie

ETERNITY Systems : trois décennies d’histoire dans le lavage industriel et la réemployabilité des contenants

Depuis 30 ans, ETERNITY Systems développe une expertise en matière de lavage industriel et a en parallèle accompagné leur offre d’une solution logistique clé en main pour répondre aux exigences de leurs clients en matière de qualité, productivité et traçabilité.

En 2019, ETERNITY Systems a pris conscience qu’un tournant dans leur activité était en train de se produire avec le développement d’une économie circulaire au cœur de laquelle se trouve le réemploi des contenants et emballages primaires, secondaires et tertiaires, à travers toutes les filières industrielles.

ETERNITY Systems a donc opté pour une nouvelle orientation stratégique et a décidé de se lancer dans la course en 2020 afin de mettre à disposition de cette nouvelle économie, leur savoir-faire industriel en matière de lavage, logistique, traçabilité et automatisation.